« LE SAVEZ VOUS »
L’OR
Nul n’est besoin de présenter le métal le plus connu et le plus recherché. Simplement quelques indications et précisions susceptibles de nous faire apprécier encore plus les bijoux que nous portons au quotidien, composés d’un matériau issu de la nuit des temps.
L’OR est utilisé depuis la fin de la préhistoire sous forme de parure et d’objets de culte, déjà apprécié pour son inoxydabilité dans l’eau et dans l’air. C’est le deuxième métal connu par l’homme après le cuivre, l’objet le plus ancien retrouvé par les archéologues datant du 5e millénaire avant JC. Sa formation terrestre est estimée à environ 12 milliards d’années.
C’est aussi le métal le plus malléable et le plus ductile, qualités desquelles il tire ses applications industrielles (odontologie, électronique…). Sa masse volumique est supérieure à celle du plomb, donc lorsque vous soupesez 10g d’or pur, ils vous sembleront plus lourds que 10g de plomb. Sa malléabilité est telle qu’avec une once d’or (31,10 gr), on obtient une feuille de 8m² de superficie. C’est un conducteur électrique inoxydable présent dans la plupart des circuits électroniques (ordinateurs, téléphones ….). Il est de plus facilement déformable à froid, par étirement, laminage, tréfilage, cisaillage. Sa faible tenue mécanique en interdit l’utilisation pour la fabrication d’outils , et à l’état natif, pour la fabrication de bijoux.
Or pur, ou or fin, ou or 24 carats : unité de mesure des métaux précieux aujourd’hui déclinée en millièmes. Pour la bonne tenue des bijoux au quotidien, il a fallu « durcir » ce métal tout en gardant le côté précieux de l’alliage. Le meilleur compromis a été trouvé avec l’or à 18 carats, ou 750/1000, alliant 750/1000 d’or pur à 250/1000 d’autres métaux en fonction de la couleur voulue. Ainsi, notre métal jaune allié à 125/1000 d’argent fin et 125/1000 de cuivre donnera l’alliage de nos bijoux en or jaune, allié à 250/1000 de palladium ou de nickel , il permettra de réaliser nos bijoux en or gris (or blanc après rhodiage), et 90/1000 d’argent fin avec 160/1000 de cuivre nous permettront de réaliser l’or rose présent notamment dans les bijoux 3 ors de CARTIER. Napoléon 1er a rendu obligatoire un poinçon garantissant l’exactitude du titre 750/1000 en France, c’est la tête d’aigle qu’il choisit à son effigie impériale. Jusqu’à l’ouverture des frontières Européennes, seul le 18 carat était autorisé à la vente dans notre pays, aujourd’hui, face à la flambée des cours, nous utilisons de plus en plus le 9 carats (375/1000).
L’or, métal emblématique et inaltérable, a cependant son talon d’ACHILLE : il peut être dissout par l’eau régale (mélange d’acide chlorhydrique et d’acide nitrique) et le mercure. Vous devrez éviter à vos bijoux le contact avec ces produits heureusement assez peu répandus. En revanche, leur entretien est assez simple : le polissage qui peut être effectué régulièrement par votre bijoutier leur conférera leur brillance du premier jour, et le rhodiage des bijoux en or blanc conservera leur couleur initiale.
LES PIERRES
L’étude des pierres, la Gemmologie, est une science très vaste et la liste des pierres utilisables chez nous est interminable. Aussi, nous aborderons les plus connues en vous donnant quelques précisions, sans toutefois entrer dans des détails assommants et inutiles.
Dans notre métier, nous utilisons principalement les 4 pierres précieuses : diamant, saphir, rubis et émeraude, et certaines pierres fines : améthyste, citrine, topaze, tourmaline, spinelle, péridot, grenats, aigue marine etc…..Elles sont classifiées par familles : les corindons pour le saphir et le rubis, les béryls pour l’émeraude et l’aigue marine, les quartz pour la citrine et l’améthyste, le péridot fait partie des forstérites-fayalites, le grenat, la tourmaline et l’opale sont des silicates…..
Les pierres ont différents systèmes cristallins, propriétés optiques et propriétés physiques. Une des plus importantes est la dureté, répertoriée de 1 à 10 sur l’échelle de MOHS, elle nous renseigne sur la résistance des bijoux et l’utilisation que nous pouvons en faire. La pierre la plus dure est le diamant (10), il ne peut être rayé que par lui-même. Suivent les corindons à 9, puis la topaze à 8, le béryl à 7,5, les quartz à 7 et les silicates entre 6 et 7,5. Vous comprendrez qu’il est moins délicat de porter un solitaire en diamant ou une bague en saphir, qu’une bague sertie d’une émeraude. Cette dernière demandera beaucoup plus d’attention, elle se rayera ou s’égrisera bien plus facilement. Evidemment les pendentifs ou boucles d’oreilles demanderont moins d’attentions.
A l’instar du diamant, les pierres peuvent être de qualités très variables. Vous trouverez le vulgaire saphir Australien très foncé, presque noir, et les superbes et rarissimes saphirs du Cashemire, d’un bleu intense à l’aspect soyeux, avec une pointe de violet. Les émeraudes peuvent être laiteuses ou avoir l’aspect éclatant et limpide des Colombiennes, le rubis peut être clair et trouble ou avoir le rouge profond, intense et chatoyant du sang de pigeon Birman……. Bien sûr l’éventail des qualités est immense et le rapport des tarifs l’est encore plus : de 1 à 10 000 voire plus !!!
Enfin, sachez que certaines gemmes peuvent se présenter sous des couleurs différentes. Le saphir, en général bleu, peut aussi être jaune, vert, orange, blanc, violet… Le grenat peut revêtir des couleurs vertes (tsavorite), orange (spessartite), rouges, la topaze est fumée (brune), jaune, orangée, bleue, ou « melon d’eau »…….
Ces exemples sont loin d’être exhaustifs, et si vous tenez compte des traitements susceptibles de modifier l’aspect des pierres (chauffage, irradiation, huilage, traitement laser, teinture…), vous en déduirez que leur achat reste une affaire délicate, et qu’il vaut mieux encore une fois faire appel à un professionnel, à qui bien sûr il vous faudra accorder toute votre confiance !!!